Le gouvernement travaille à la concrétisation de la deuxième phase de l’Acte 3 de la décentralisation devant consacrer la mise en place de la fonction publique locale, du statut de l’élu local et un transfert de nouvelles générations de compétences, a indiqué le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement du territoire.
’’Maintenant, nous travaillons toujours avec l’Acte 3 de la décentralisation, sur la deuxième phase, dans laquelle figurent la fonction publique locale, le statut de l’élu local, la fiscalité propre des collectivités et les transferts de compétences de nouvelles générations’’, a déclaré Oumar Guèye lors d’un entretien avec l’APS.
Il a souligné qu’en plus de neuf compétences déjà transférées, le chef de l’Etat avait instruit de travailler pour transférer l’agriculture, la pêche, le tourisme et l’hydraulique entre autres.
’’La décentralisation n’est pas statique, elle est dynamique. On fait toujours des progrès allant dans le sens de renforcer les collectivités territoriales et en contrepartie le gouvernement demande aux collectivités de se mouvoir dans le troisième axe du PSE articulé autour d’une gouvernance territoriale, participative, transparente, et une gestion axée sur les résultats’’, a fait valoir le porte-parole du gouvernement.
Il a estimé que l’Acte 3 de la décentralisation était une excellente réforme ayant redonné la dignité aux anciennes communautés rurales devenus depuis des communes de plein exercice. Cette réforme a apporté la communalisation intégrale, de ce fait, toutes les communes sont d’égale dignité.
’’Cette réforme a également favorisé une augmentation des ressources de l’Etat vers les collectivités territoriales. Par exemple, en 2020 les Fonds de dotation étaient de 24, 9 milliards de francs Cfa. Ils vont passer à 26, 7 milliards en 2021. S’agissant des Fonds d’équipement des collectivités territoriales, ils passeront de 29, 6 milliards de francs en 2020 à près de 33 milliards en 2021’’, a fait valoir M. Guèye, également maire de Sangalkam, dans le département de Rufisque.
Cela constitue une des matérialisations de la vision du président de la République de renforcer les collectivités territoriales au point que d’autres ressources que ne percevaient pas les collectivités sont aujourd’hui d’actualité, par exemple la contribution économique locale (CEL), a-t-il laissé entendre.
’’Auparavant, il n’y avait que la patente que seules les collectivités territoriales abritant des industries ou usines pouvaient percevoir. Maintenant avec l’équité territoriale, les ristournes et le fonds péréquation minier constituent une manne financière importante que l’Etat central cède aux collectivités territoriales pour leur permettre de réaliser énormément de choses’’, a-t-il avancé.
Guèye a, par ailleurs, évoqué le PACASEN (Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal) dont le volet rural doté de 352 milliards de francs sera mis en œuvre pour les collectivités qui n’avaient pas bénéficié de la phase urbaine.
L’accroissement des ressources allouées aux collectivités territoriales s’accompagne d’une diligence dans leur mise à disposition, laquelle intervient depuis deux ans, avant le 31 mars de l’année, a-t-il salué.
APS