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Ministère des Collectivités territoriales, de l'Aménagement et du Développement des Territoires

 La suppression annoncée de la Ville comme collectivité territoriale répond à un souci de cohérence et de conformité à l’Acte 3 de la décentralisation, a réaffirmé Oumar Guèye, ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement du territoire.


’’Le président de la République a tranché le débat lors de son intervention du 31 décembre dernier en disant que l’Acte 3 de la décentralisation entrainait la caducité de la Ville comme collectivité territoriale’’, a-t-il avancé lors d’un entretien avec l’APS.

’’En réalité, l’Acte 3 de la décentralisation à travers le Code des collectivités territoriales et dans le respect de l’unité nationale et de l’intégrité du territoire ne reconnaît que les départements et communes comme des collectivités territoriales’’, a fait valoir le Porte-parole du gouvernement.


M. Guèye, par ailleurs maire de Sangalkam, a toutefois admis qu’il était encore possible d’instituer une Ville par décret afin de mutualiser des communes et consacrer l’intercommunalité.

’’La ville, c’est une intercommunalité’’, a dit le ministre.
’’Jusqu’en 1996, il n’existait pas de Ville comme collectivité territoriale. Il y avait des communes. C’est en 1996 qu’il a été créé des communes d’arrondissement au niveau de Dakar, Pkine et Guédiawaye. On a créé la ville pour un peu mutualiser les communes d’arrondissement (…)’’, a t-il expliqué.
’’Il faut faire la différence entre la gouvernance de la Ville et la Ville en tant qu’entité (…). Dakar sera toujours la capitale Sénégal’’, selon Oumar Guèye, soulignant que la Ville, en tant qu’ordre de collectivité territoriale n’existe pas et qu’il y aura un Conseil départemental à Dakar en tant que collectivité territoriale.

Il n’y a pas de considération politique derrière cette réforme. Les communes sont maintenant d’égale dignité d’autant plus que pour le cas de Dakar par exemple, le maire n’était plus officier d’état civil, les déclarations et autres actes administratives relevaient toujours des maires de chacune des 19 communes de la capitale, a laissé entendre Oumar Guèye.

Le débat est agité dans le pays depuis l’annonce par le gouvernement d’une réforme devant entrainer la suppression de la ville comme collectivité territoriale. Cette idée a entraîné une levée de boucliers dans certains cercles de la capitale et de la vieille ville de Rufisque.

APS


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