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Ministère des Collectivités territoriales, de l'Aménagement et du Développement des Territoires

Le Plan d’actions prioritaire ajusté et accéléré (PAP2A) du Plan Sénégal émergent constitue un schéma cohérent de relance appelé à porter ses fruits en dépit des difficultés liées à la seconde vague de Covid-19, a assuré à l’APS, Oumar Guèye, Porte-parole du gouvernement sénégalais.

’’C’est un schéma cohérent de relance qui va porter ses fruits bien que la seconde vague de Covid-19 commence à poser des problèmes. Il faut continuer à s’adapter et à travailler malgré la pandémie’’, a déclaré le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement du territoire lors d’un entretien avec l’APS.

Le PAP2A a été lancé par le gouvernement sénégalais pour amorcer la relance économique du pays au lendemain de la première vague de la pandémie de Covid-19 qui avait fortement secoué l’économie sénégalaise, réduisant de façon drastique les perspectives de croissance économique.

Estimé pour la période 2019-2023 à 14.712 milliards FCFA, le coût global du PAP 2A a connu une augmentation de 614 milliards (4%) par rapport au PAP II initial, avec une contribution attendue du privé à hauteur de 4.770 milliards de francs CFA, selon le ministère de l’Economie du Plan et de la Coopération.

’’Nous sommes confrontés à la seconde vague, mais nous devons retrousser les manches et travailler en comptant d’abord sur nous-mêmes. Nous devons tirer les leçons et comprendre que nous n’avons d’autres options que de compter sur nous-mêmes en atteignant par exemple l’autosuffisance alimentaire’’, a indiqué Oumar Guèye.

’’La pandémie a un impact économique au niveau mondial. On a subi la Covid-19 comme un électrochoc mais rapidement le président Macky Sall a mis en place un dispositif de résilience et de relance à travers le PRES, Plan de résilience économique et social avec un financement de 1.000 milliards’’, a-t-il rappelé.

Le porte-parole du gouvernement a insisté sur le fait que ce plan ciblait des secteurs névralgiques tels que le tourisme et les transports aériens, mais également d’autres secteurs comme l’artisanat, la santé qui a eu à recevoir des montants importants pour faire face.

’’Sur le plan social, ce plan a permis de soulager plus d’un million de ménages qui ont été appuyés en denrées de première nécessité. Le Sénégal a également pensé à sa diaspora. Avant, le flux financier partait de l’étranger vers le pays, mais avec la pandémie, le président Macky Sall a jugé opportun d’aider notre diaspora’’, a-t-il fait valoir.

Dans le domaine de l’agriculture, le président de la République avait anticipé en accroissant le budget du ministère de l’Agriculture de 40 à 60 milliards de francs Cfa, selon Guèye qui relève que cette augmentation des ressources financières combinée à une bonne pluviométrie, a permis d’avoir des récoles record de 1,8 million de tonnes d’arachide et 3,8 millions de tonnes de céréales couvrant 95 % des besoins du pays en céréales.

’’Le monde rural actuellement n’a pas trop de problèmes. En s’appuyant uniquement sur le prix plancher de l’arachide (250 francs Cfa), ajouté au prix de vente moyen du foin, cela fait 600 milliards francs et on sait que les agriculteurs vendent plus cher les graines d’arachide’’, a-t-il soutenu.

Il a également relevé que ce plan ciblait d’autres secteurs stratégiques tels que l’énergie, les infrastructures, l’éducation et la formation professionnelle, le tourisme et le transport aériens, la santé et l’agriculture entre autres.

Des secteurs devant porter la relance économique sur la base de priorités et d’un concept nouveau de souveraineté alimentaire, pharmaceutique, le tout reposant également sur l’accroissement de l’industrialisation et un plus grand de développement des TIC, selon le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement du territoire.

Il a dans le même temps souligné l’importance d’œuvrer à une plus grande industrialisation en misant par exemple sur les Agropoles et la mise en œuvre du Plan national d’aménagement et de développement des territoires (PNADT).

’’Il s’agit d’une initiative destinée à permettre une planification spatiale et une spécialisation (des territoires) en fonction de leurs ressources et potentialités de développement. Ce plan devrait à terme déboucher sur la division du pays en 14 zones qui seront appelées chacune à faire de la valeur ajoutée à travers l’exploitation et la transformation des ressources’’, a-t-il précisé.

Pour Oumar Guèye, cela permettra de décongestionner Dakar qui concentre 25 % de la population sénégalaise sur une superficie représentant 0,3% du territoire national, et 80 % de l’activité économique. ’’Nous devons développer des métropoles d’équilibre, y installer des structures et des centres de profit afin de faire en sorte que les populations ne seront plus obligées de quitter ces zones pour venir à Dakar’’, a-t-il insisté.

APS

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