Au 3e jour de la Conférence des Ministres africains en charge de l’état civil, le Directeur de l’Etat civil du Sénégal, Aliou Ousmane Sall, a présenté le modèle de gouvernance du système d’état civil sénégalais.
Un secteur érigé en priorité nationale par le Chef de l’Etat du Sénégal. En ce sens, il a présenté les missions phares et interventions de la Direction de l’Etat civil du Ministère des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des Territoires.
Aux côtés du Sénégal, la Guinée et le Soudan du Sud ont également partagé leurs experiences, défis et perspectives d’amélioration de leurs cadres juridiques.
Malgré la volonté de certains pays à révisiter leurs cadres juridiques, ils sont parfois confrontés à des pesanteurs socio-culturelles et religieuses. Le partage d’expériences a permis aux partcipants de bénéficier des bonnes pratiques (enregistrement systématique de tous les faits d’état civil, notamment les mariages et l’enregistrement des enfants des mères célibataires) de certains pays en matière de revision de cadre juridiques du système d’état civil.
Les débats se sont également focalisés sur l’épineuse question du financement du système d’état civil et la nécessité de l’inclusivité de l’ensemble des acteurs institutionnels et communautaires dans le procesus de revision des cadres juridiques afin d’éviter les difficultés dans sa mise en oeuvre.
A l’issu de la rencontre, les recommandations ci après ont été formulées. Ainsi les pays sont encouragés à réviser leurs cadres juridiques de l’état civil afin de promouvoir la digitalisation du système d’état civil pour l’enregistrement systématique, la sécurisation des données d’état civil. Les cadres juridiques de l’état civil doivent tenir compte de l’inter-opérabilité entre les acteurs clés du système d’état civil comme récommande l’agenda des Nations Unies sur l’identité juridique. Les pays sont encourager à intégrer dans leurs cadres juridiques du système d’état civil et des statistiques des aspects de financement pérenne.